Adobe Digital Marketing Symposium 2014
J’ai eu le plaisir d’être invité par Adobe à couvrir le Digital Marketing Symposium du 4 novembre 2014 et, à leur demande, de faire part de mes impressions de l’événement dans ce court article. Cet événement, est une occasion unique de faire le point sur les meilleures pratiques de marketing digital, de comprendre l’offre d’Adobe et de networker. Une occasion aussi pour moi de parler de mon livre Transformation digitale : 5 leviers pour l’entreprise et d’interviewer une belle brochette d’invités de marque sur ce thème de la transformation digitale. J’y reviendrai sur mon blog (michaeltartar.com)
A peine confortablement installés dans les fauteuils douillets des salons du George V, le ton était donné : le monde a changé, le marketing s’adapte, et beaucoup reste à faire pour séduire un consommateur toujours plus connecté. Les chiffres donnés par Pierre Casanova donnent le vertige. Le mobile est devenu l’outil de prédilection du consommateur qui l’utilise aujourd’hui 30h par mois, contre 23h il y a seulement un an. En France, 60% des consommateurs sont adeptes du mobile, utilisant 25 applications en moyenne. Comment la marque peut-elle se faire une place dans ce nouveau paradigme ? Avec Marketing Cloud, Adobe propose justement les solutions pour attirer l’attention du consommateur au bon moment, lui apporter les contenus dont il a vraiment besoin, engager la relation avec lui et bien sûr suivre l’audience des actifs digitaux de la marque. Une plateforme qui supporte déjà 35 petabytes de données par an. Une unité de mesure à laquelle il va falloir s’habituer, un petabyte représentant 2000 années de streaming. Imaginez-vous pouvoir écouter Justin Bieber ou Mireille Mathieu pendant 2000 ans ?!
Au-delà de la blague, on comprend bien l’importance des données dans ce monde digital dans lequel nous, les consommateurs avides de contenus, nous laissons des traces de nos passages sur les sites Web, applications mobiles et services de toutes sortes. Ces données qui prolifèrent, il est devenu nécessaire de les maîtriser, d’en appréhender les volumes gigantesques et surtout de les faire parler, d’en tirer de la valeur. Car c’est bien là un enjeu majeur pour le responsable marketing à l’ère du digital : être un créatif scientifique. J’assume l’oxymore : oui, il faut continuer d’être inventif, aspirationnel pour proposer au consommateur un produit rêvé. Mais il faut aussi plonger dans ces petabytes où se cachent les pépites qui rendent le marketing certain. Nous sommes biens passés de l’ère de l’intuition à l’ère de la preuve. Les responsables marketing ont désormais les outils pour dépasser l’incantatoire et l’instinctif et devenir prédictifs.
https://blog.adobe.com/media_0ff1d212bfa5eb05f10f1c9e4d6dcd5826d28789.gif
Dans ce monde digital que d’aucuns pourraient craindre froid, aseptisé, c’est au contraire l’émotion qui devient le facteur de différenciation. La pétillante Catherine Barba l’a démontré pendant sa key note. Le e‑commerce se développe, mais « Le souk de Marakech survivra à Amazon » ! Car si le client est satisfait, il est infidèle. C’est comme ça ! Il est aussi impatient. Il veut une réponse maintenant à sa question. Comment s’organiser pour satisfaire ce besoin d’instantanéité ? En transformant l’entreprise pour que chaque collaborateur se sente investi de la sacro-sainte relation client. Condition sine qua non pour offrir au consommateur la continuité d’expérience avec la marque qu’il est désormais en droit d’attendre. Pas seulement une expérience continue, mais intime, unique, parce que le consommateur demande une chose aux marques au-delà de lui proposer des produits qui répondent à ses besoins : « parlez-moi de moi ! ». Dans ce monde ultra-connecté, rapide, la connaissance client est plus déterminante que jamais. Mais cela ne suffit pas. Le digital crée une distance, la marque se doit de la combler en faisant attention à ses consommateurs avant, pendant et après l’achat, en étant bienveillant, en surprenant.
Réinventer le marketing à l’ère du digital c’est donc, comme le disait Christophe Marée, mieux connaître son client, interagir avec lui et surtout individualiser la relation. C’est aussi refondre l’organisation pour agir pendant la dernière milliseconde, cet instant si court où tout se joue. Ce moment fugace où s’assemblent les éléments qui forment ce que le consommateur voit dans l’écran de son mobile, de sa tablette, de son ordinateur, et pourquoi pas demain dans un affichage public à proximité de lui. Au final, comme le disait Mark Phibbs, les concepts du marketing digital sont simples. La complexité réside dans la volumétrie, la combinatoire des possibles, et la rapidité d’exécution nécessaire. C’est là que l’offre d’Adobe prend son sens, pour que le responsable de marketing reste concentré sur son métier en s’affranchissant de la technologie.
Michaël Tartar
Twitter: @michaeltartar
Blog: michaeltartar.com