Influence du digital sur les achats en magasin : le futur du web est physique
Je souhaite vous parler aujourd’hui de la très intéressante étude « Navigating the new digital divide », qui vient d’être publiée par Deloitte Digital et qui analyse les habitudes d’achat de milliers de consommateurs, afin d’observer l’influence du digital sur les achats en magasins.
En premier lieu, on y constate que 6,5% des ventes sont aujourd’hui digitales… ce qui signifie que l’immense majorité (93,5%) du commerce global reste offline (soit plus de 4 mille milliards de dollars).
On y apprend également que le pouvoir des canaux digitaux ne fait que s’accroître : en effet, près de 49% des ventes en magasin sont aujourd’hui influencées par le digital, et ce chiffre devrait monter jusqu’à 64% d’ici la fin 2015. Enfin, l’étude révèle aussi qu’en parallèle, durant les 5 dernières années, la part de marché du Top 25 des distributeurs américains a diminué de 2%, ce qui représente 64 milliards de dollars leur ayant échappé au profit des nouveaux entrants.
Le digital est essentiel au commerce en magasin
Cette étude met en avant deux points essentiels, illustrant parfaitement le fait que nous sommes désormais passés du digital marketing au digital au service du marketing :
- d’une part, lorsqu’un individu entre dans un magasin, c’est pour acheter. Et, dans cette démarche, le digital est un outil, et non pas un concurrent. L’enjeu pour le commerçant est donc de faire du digital un outil de conversion toujours plus fort.
- d’autre part, le commerce en magasin a le digital dans son ADN, qu’il le veuille ou non. Et ce, tout simplement, parce que les consommateurs sont devenus digitaux. Dès lors, il n’est plus possible de s’interroger : le digital doit être maîtrisé et exploité non pas comme un canal, mais comme un levier de maximisation des ventes hors ligne.
Comment s’adapter à cette évolution ?
En premier lieu, il est essentiel de construire une vision globale du parcours du consommateur, une réelle vision 360, au sein de laquelle commerce en magasin et e‑commerce seraient réconciliés. Au-delà de la mesure de performance des canaux, ou de la vision en termes d’attribution, il est primordial d’identifier les moments critiques d’interaction dans le parcours d’achat et de saisir l’état d’esprit du consommateur, afin de déceler les points de blocage à ces différents instants, pour mieux les lever.
C’est donc cette logique de construction de parcours intégré qui est fondamentale. Pour cela, il est important de s’assurer que l’on parle bien la langue du consommateur, mais également que le digital fournit toutes les informations nécessaires à l’achat en magasin, et permet d’obtenir l’ensemble des recommandations, conseils et avis nécessaires à un achat.
En second lieu, il est également indispensable de disposer des outils et technologies qui permettent, en temps réel, d’adapter le discours et l’interaction au moment et au contexte. En effet, toute interaction entre une marque et un client ne correspond pas forcément un moment de disponibilité ou à un moment d’achat, et cela doit être intégré dans une démarche commerciale d’entreprise.
Quoiqu’il en soit, cette étude montre bien que le commerce traditionnel a de très beaux jours devant lui, à partir du moment où les commerçants se recentrent sur l’essentiel : la compréhension de leurs clients. On constate également que l’influence du digital varie fortement en fonction des catégories de produits, et que les médias sociaux sont incontournables : j’aborderai ces points plus en détails lors de mon prochain article.
En attendant, n’hésitez pas à poursuivre la discussion et à partager vos avis sur le sujet au sein de la section Commentaires !