Comment optimiser sa stratégie e‑commerce dans un contexte multicanal ?
A l’occasion de la 6ème édition du salon One to One, qui s’est déroulé à Monaco du 23 au 25 mars, et auquel Adobe a participé, les grands acteurs du e‑commerce dressaient les perspectives pour l’année 2016, dominées par la croissance du commerce en ligne. La grande distribution, le retail, mais aussi les assurances, les banques, les télécoms, tous les secteurs d’activité doivent désormais adopter une stratégie de vente en ligne de leurs produits ou de leurs services.
L’essor incontournable du e‑commerce
Selon la Fevad, le commerce en ligne a progressé en 2014 de 11,5 % alors que le commerce traditionnel gagnait 1,1%. La tendance est encore plus forte en 2015, avec une progression de 14,3% du CA du e‑commerce. En 2016, le secteur projette une croissance de 10%. Avec de tels chiffres de croissance, la France se situe ainsi au 3ème rang européen du marché ecommerce, après le Royaume-Uni et l’Allemagne. Les points de vente traditionnels souffrent face à l’essor du commerce en ligne. « _Les entreprises commerçantes doivent réinventer leur activité autour du digital pour générer de la croissance et optimiser leurs investissements _», estime Christophe Marée, Directeur marketing digital chez Adobe France. La réussite d’une stratégie e‑commerce repose notamment sur la réponse de l’entreprise à quatre enjeux majeurs.
- La donnée devient le nerf de la « conquête digitale » : connaître son client, son parcours, ses usages, ses comportements, ses centres d’intérêts. L’enjeu consiste à collecter et analyser cette donnée issue de sources hétérogènes, smartphones, sites web, tablettes. L’analyse intelligente de cette masse de données doit aider la marque à mieux segmenter son audience, à comprendre les usages et les attentes de ses clients afin de mieux s’engager auprès d’eux.
- Le second aspect porte sur le parcours du client, qui associe les canaux en ligne et les magasins ou points de vente physiques. L’analyse de ce parcours doit permettre à la marque de comprendre les modes d’achats et le comportement de ses clients : à quel moment de leur parcours le digital influe-t-il sur l’acte d’achat, pour rechercher des informations, comparer les offres, préparer sa visite en point de vente. Cette étape a aussi pour objectif de maximiser l’acte d’achat une fois le client en magasin, notamment en facilitant la connexion dans les points de vente. « _La digitalisation du point de vente permet d’accéder à du contenu directement depuis le magasin et de simplifier la transaction avec le paiement sans contact par exemple. C’est un enjeu clé pour « réenchanter » l’acte d’achat et augmenter le taux de conversion _», explique Christophe Marée.
- On en vient à parler du troisième enjeu : proposer une expérience client différenciante, passionnée, intuitive. Dans un contexte où le digital en général et le smartphone en particulier transforment les usages des consommateurs, cette étape est fondamentale pour distinguer son enseigne de celle du concurrent. On parle ici de personnalisation de la relation client, d’expériences intuitives, de géolocalisation, mais également d’objets connectés : le sac de course connecté, par exemple, améliore et simplifie la façon dont un client fait ses achats en scannant les produits et en réglant automatiquement.
- Toute cette stratégie autour de la donnée, du parcours et de l’expérience client n’a de valeur que si elle se pense multicanal. La relation cross canal doit être maîtrisée par le commerçant : cohérence de l’information Produit et Prix entre les différents supports, réception d’une offre en cas d’abandon Panier, continuité de l’expérience en magasin sur le digital, etc.
La cohérence, l’homogénéité de la relation client sont des éléments différenciants. « _Si on regarde des enseignes comme Boulanger, qui a commencé à intégrer la digitalisation de ses points de vente, ou le pure player Menlook, le contenu s’affirme comme un élément stratégique de différenciation. Sans ces contenus, sans l’art de mettre en valeur les produits, il n’y a pas de développement possible du commerce en ligne _», estime Christophe Marée. Le contenu s’impose comme un levier pour attirer, séduire, accrocher le client en l’associant à la mise en scène des produits auxquels il s’intéresse : ce peut être un magazine de style, un configurateur 3D temps réel d’un véhicule, un guide d’achat, des informations connexes au produit comme des recettes de cuisine, des tutoriels d’utilisation d’un produit ou des exemples déco pour s’inspirer, le content marketing est un pilier du e‑commerce. « _Pour une marque positionnée sur la qualité de ses produits, la richesse du contenu est prépondérante dans l’acte d’achat. Il faut une certaine agilité, une rapidité d’action dans la mise en ligne des photos et informations sur le produit _», précise Christophe Marée.
Une démarche qualitative fondée sur le contexte
Une marque qui aura réalisé une analyse fine de la donnée et du parcours client sera alors en mesure d’y associer le contexte : elle met en place un cercle vertueux qui lui permet d’engager son client d’une autre façon, en lui poussant des messages qui vont l’intéresser au bon moment et par le bon canal d’information.
Pour en savoir plus sur le digital marketing et ses dernières tendances, et écouter des speakers inspirants, nous vous donnons rendez-vous au Summit de Londres les 11 et 12 mai prochains.
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Christo phe Marée ‑Directeur Digital Marketing, SouthWest Europe, Adobe Systems France
Christophe Marée est aujourd’’hui Responsable Marketing Europe de l’’Ouest et du Sud chez Adobe pour la partie Digital Marketing. Ses missions consistent à développer le marché des solutions de marketing digital auprès des grandes entreprises de différents secteurs (banques et assurances, vente et distribution, média et Entertainment, high tech BtoB) et de soutenir le développement dans les différentes régions européennes.
Voir le site web : Adobe Systems France