Le KPI et la notion de risque
Je souhaite aujourd’hui échanger sur la notion de ROI (Return On Investment). Lorsque l’on discute avec nos clients, c’est en effet une notion qui revient à chaque fois. Quel sera mon ROI ? Quelle sera la performance de la solution que vous me proposez ? Qu’est-ce-que cela va nous permettre d’atteindre ?
Je pense qu’il est essentiel d’interroger cette notion de ROI car, dans beaucoup de ces échanges, le client considère que le ROI attendu n’est pas assez élevé. Il s’attend généralement à ce qu’une solution génère, par elle‑même, un impact extrêmement fort : une forte augmentation du trafic, l’enraiement de la baisse des abonnements, etc. Malheureusement, la mesure du ROI est loin d’être simple.
Le ROI, une notion complexe
Le ROI est une notion attrape-tout, risquée, à laquelle on peut faire dire tout et n’importe quoi : il suffit pour cela de faire des choix spécifiques de calculs. Se baser uniquement sur le ROI pour juger de la valeur d’un outil ou d’une solution présente deux soucis majeurs : 1- La difficulté de calculer ledit ROI
En premier lieu, calculer un ROI de manière réelle est très compliqué. Cela implique d’être capable de mesurer tous les coûts liés à un projet, une solution, ou une stratégie, qu’ils soient externes ou internes. Dans les faits, c’est rarement le cas, ne serait-ce que parce que la très grande majorité des entreprises a beaucoup de mal à évaluer exactement l’ensemble des coûts supportés (salaires, infrastructure technique, logiciel, frais fixes, etc.). 2- La nécessité de ne pas se limiter à l’aspect technologique
Bien souvent, les clients travaillent davantage sur la partie technologique que sur l’aspect business : quels sont mes enjeux, comment les traiter, etc. Or, l’amélioration de la performance ne passe pas que par la mise en place de l’outil. Elle passe également par la création d’une courbe de maturité : il faut être accompagné par un partenaire business, qui saura comprendre les enjeux et travailler sur l’ensemble du parcours client, identifier les bons use cases, les prioriser, valider les étapes-clés, etc.
Et si on utilisait plutôt la notion de risque ?
Si on ne sait pas mesurer le ROI, on prend un risque, celui d’avoir dépensé de l’argent pour rien. Je réponds souvent aux clients qu’il faut plutôt réfléchir en termes de RONI (Risk Of Non Investment) : quel est le risque que mon entreprise soit attaquée, que mon business diminue, si je n’investis pas ? Si je n’investis pas pour me développer, quel est le risque que les autres le fassent et me prennent des parts de marché.
Prenons l’exemple d’un prospect dans le domaine du voyage : nous avons pu calculer avec lui que le fait de ne pas investir équivalait à un manque à gagner potentiel d’un million de dollars par mois… De quoi faire réfléchir sur le risque à prendre !
Lorsque l’on est un annonceur, plutôt que d’être fixé sur le ROI, il est plus pertinent de réfléchir en termes de RONI. Quel impact aurait l’inaction sur mon avenir, mon développement, ma stratégie ? Comment faire pour être le plus proche possible de mon client final, et transformer mon métier pour être en phase avec ses évolutions ? Est-il préférable de prendre un risque en investissant, ou en n’essayant pas de se développer ?
De votre côté, quel est votre point de vue sur ces notions de ROI et de RONI ? N’hésitez pas à donner votre avis au sein des commentaires !