Derrière l’image : vagues houleuses et plages de basalte avec Tobias Hägg
Tobias Hägg est un photographe autodidacte, contributeur d’Adobe Stock Premium, qui crée de fascinantes photos aériennes. Cet artiste s’est lancé dans la photographie par drone il y a trois ans et s’est rapidement classé parmi les meilleurs dans son domaine, avec plus de 100 000 abonnés sur Instagram. Il a également attiré l’attention de plusieurs marques et a été nommé ambassadeur de Fjällräven, une entreprise spécialisée dans les activités de plein air.
Ses photos, allant d’un bateau perdu dans l’immensité de l’océan, à des vues panoramiques de forêts couvertes de neige, donnent une impression de sérénité, tout en exhortant le public à s’interroger sur son appartenance au monde et sur la place qu’il y occupe.
Nous avons discuté avec Tobias de l’une des photos les plus personnelles de son portfolio Adobe Stock, prise durant son voyage en Islande.
Comme pour de nombreux photographes, l’intérêt de Tobias pour le drone est venu de la possibilité qu’il offre de réaliser des prises de vue sous un angle totalement inédit. « Plus jeune, je me demandais comment les choses apparaîtraient, vues d’en haut, en plongée », confie-t-il. Lorsque l’usage des drones s’est démocratisé, il a pu concrétiser son rêve d’enfant.
Sa fascination pour l’Islande est tout aussi profondément enracinée. « J’ai toujours voulu y aller, et ce, depuis mon plus jeune âge », plaisante-t-il. Il voulait notamment fouler les plages de sable noir. « Depuis que j’ai fait l’acquisition d’un drone, je rêvais de faire ces prises de vue. C’était la seule chose que je voulais photographier. »
Pour être sûr de prendre exactement la photo qu’il avait en tête depuis si longtemps, Tobias a passé des heures à planifier ses prises de vue en étudiant toutes les variables. Il utilise souvent Google Earth pour effectuer des repérages et préparer ses prises de vue. Rien ne l’avait pourtant préparé aux couleurs spectaculaires qu’il allait voir. La teinte turquoise de l’eau donnait à cette île nordique des airs d’île caribéenne.
Lorsque Tobias s’est finalement rendu sur les plages de basalte noir d’Islande, la météo ne lui était pas favorable. Pour un photographe paysagiste, la patience est non seulement une vertu, mais une nécessité. Après des heures d’attente, alors que le soleil allait se coucher, une trouée s’est ouverte dans les nuages et un rayon de lumière est descendu sur la mer.
Malgré les conditions d’éclairage loin d’être idéales ce jour-là, Tobias garde le souvenir de vagues « parfaites ». En s’écrasant lourdement sur le rivage, elles faisaient naître une écume et des couleurs qui ont ajouté des éléments de texture essentiels à ses photos.
D’après Tobias, le positionnement de l’appareil est la chose la plus difficile à maîtriser dans la photographie par drone : il faut trouver l’altitude et la position qui conviennent. « En général, je ne le fais pas voler trop loin, ce qui me permet de mieux contrôler la zone », explique-t-il. Il a appris cette astuce après avoir vu son drone s’écraser dans un lac en plein hiver et s’être vu obligé de se jeter à l’eau pour le récupérer. Grâce à son travail de planification et au pilotage précis de son drone, Tobias réalise des prises de vue aériennes incomparables.
Bien qu’ayant réalisé le rêve de sa vie en photographiant les plages d’Islande, sa fascination pour ce pays ne cesse de croître. « En tant que photographe, c’est comme si j’avais accès à une multitude de lieux pittoresques », déclare-t-il. Il prévoit d’y retourner bientôt pour une autre escapade photographique. La prochaine fois, il sera peut-être accompagné de son nouveau partenaire – son frère cadet, qui commence tout juste à explorer la photographie par drone. « Nous avons déjà réalisé des prises de vue ensemble, mais avec deux styles différents », explique-t-il. « Il voit des choses que je ne vois pas, et inversement. »
Découvrez les photos aériennes de Tobias sur Adobe Stock.