Transposer le monde réel en 3D : les véritables histoires qui se cachent derrière les modèles et les matières

Lorsque les designers créent des scènes 3D dans Project Felix, ils s’inspirent de divers modèles, matières et éclairages. Afin d’en savoir plus sur l’origine de ces contenus, nous avons rencontré certains de leurs auteurs et les avons interrogés sur leurs procédés, leurs problématiques et leurs sources d’inspiration.

Création de textures textiles plus vraies que nature

Nicolas Paulhac, Color, Materials, Finish Designer et Substance Source Product Manager chez Allegorithmic, élabore avec son équipe une série de textures textiles imprimées pour des stylistes. « Dans le cas des textiles », explique-t-il, « le défi consiste à créer un procédé unique adapté à la grande diversité de mailles et de tissus afin de reproduire les caractéristiques propres à chaque matière. »

Pour parvenir à ses fins, l’équipe a fait appel à l’expertise d’un styliste. Outre des conseils sur les tendances du secteur, ce dernier a pu leur décrire les attentes des stylistes. Pour chacun des tissus développés par l’équipe, les designers disposent de plus d’une quarantaine de motifs imprimés, qui se distinguent par leur couleur, leur aspect métallique, le brillant de chaque zone du motif et la couleur de base du tissu. Ils peuvent même importer leurs motifs directement dans la matière.

En matière de modèles réalistes, Allegorithmic n’en est pas à son coup d’essai. L’entreprise avait déjà collaboré avec des architectes sur la création d’une sélection de matières architecturales.

Actuellement, l’équipe développe des matières procédurales pour les jeux vidéo et les effets spéciaux, ainsi qu’une sélection de matières pour les dessinateurs industriels en charge de la visualisation et du design des voitures concept. « Nous souhaitons donner aux professionnels les moyens d’exprimer leur créativité sans contrainte », précise Nicolas Paulhac. « Voir ses matières à l’œuvre dans des applications que nous n’aurions jamais soupçonnées est très gratifiant, comme lorsque des matières conçues pour le jeu vidéo se retrouvent utilisées en design industriel. »

L’un des avantages de la conception de matières pour la 3D, selon Nicolas Paulhac, réside dans l’étendue des possibilités offertes. « Nous n’en sommes qu’aux prémices. Un nombre infini de matières attendent encore d’être créées. »

Modélisation du bureau

Le cofondateur de kids creative agency, Joppe Muller, et son équipe viennent de faire une première incursion dans le développement de modèles 3D. La technique avait déjà été mise à profit dans des présentations pour des clients, ainsi que dans la conception d’une série de projets, allant des petits objets aux affiches. Mais un jour, en parcourant leur bureau du regard, ils se sont demandés pourquoi ils ne modéliseraient pas tout en 3D ! Tout, à leurs yeux, nécessitait un rendu 3D : les plantes, les radiateurs, les lampes, les chaises, les miroirs, les tables et même le réfrigérateur. Pour les assister dans la création de leur collection de modèles, ils ont eu recours à certaines compétences techniques.

Image reproduite avec l’aimable autorisation de kids creative agency

« Nous n’avions pas envie de créer un simple modèle ; nous voulions un concept. Nous avons pensé qu’il serait sympa de proposer un lieu qui existe vraiment et de créer tout autour un univers de modèles », confie Joppe Muller. « C’est ainsi que nous avons modélisé l’ensemble de notre bureau et créé notre propre univers, que nous pouvons améliorer et modifier. »

Concrètement, cela signifie que les utilisateurs de Project Felix peuvent incorporer le tabouret, la lampe ou la plante du bureau de kids creative agency dans leur propre composition. « Ce projet nous a permis de voir jusqu’où nous pouvions aller dans le réalisme. Le rendu est on ne peut plus réel. »

Image reproduite avec l’aimable autorisation de kids creative agency

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