IA, le super-pouvoir des marketeurs
**Post rédigé par notre reporter **Olivier Saint‑Léger.
Cette année encore, j’ai eu la chance d’être convié par Adobe à l’édition 2017 du dmexco. Petit rappel pour ceux qui ne connaîtraient pas (encore) ce salon qui se tient à Cologne tous les ans : le dmexco est certainement le salon le plus important dédié au marketing numérique en Europe. En parcourant ces immenses bâtiments dans lesquels les stands rivalisent en termes de créativité, l’impression immédiate qui en ressort est le sentiment de naviguer dans des milliards de lignes de code dédiées exclusivement au marketing. Finalement, cet événement est sans doute la matérialisation la plus évidente de la transformation qui s’opère jour après jour sur les métiers du marketing.
Car cet océan numérique est bel et bien la réponse à ces changements profonds. Au niveau des utilisateurs, d’abord, dont le pouvoir est de plus en plus prégnant sur les marques qui se doivent d’interagir avec des clients curieux, exigeants et impatients. Les entreprises, pour leur part, ont désormais l’obligation d’être toujours plus performantes, plus rapide, plus réceptives et plus créatives face aux attentes de ces « super consommateurs » qui, de surcroît, veulent des relations de plus en plus personnalisées.
Comme le soulignait Suresh Vittal, Vice President, Platform & Products, Adobe Marketing Cloud, rencontré sur le salon, « le business tel qu’il était auparavant est désormais totalement révolu ». Pour lui, ce que les clients attendent aujourd’hui, c’est, au-delà du produit qui compte toujours bien entendu, une expérience positive, fluide, rapide, riche, intense et surprenante. Mais voilà, sortir du marketing produit pour aller vers un « customer journey » à la fois impactant et profitable est sans doute le grand challenge à venir pour les entreprises.
Malheureusement, il n’existe pas de processus types, duplicables à souhait — ça serait trop simple. Pour Suresh Vittal, il y a tout de même quatre grandes conditions qui permettent de mieux piloter une nouvelle expérience client : savoir créer un contexte, qui est le début de toute histoire ; concevoir un modèle à la fois rapide et qui supporte une montée en puissance ; être capable de travailler dans la milliseconde, et donc s ‘approcher de plus en plus du « temps réel » ; et enfin être en mesure d’intégrer ce modèle pour innover, ce qui revient encore à briser les silos et repenser l’entreprise.
Ces grandes étapes induisent une gestion importante des nouvelles technologies et des nouveaux services, le contrôle des données ainsi que leur compréhension, la maîtrise du temps, et enfin un niveau toujours plus important de créativité. Bref, le marketeur doit tout avoir du super‑héros de l’entreprise de demain (voire d’aujourd’hui). Mission impossible ? « Non, explique Suresh Vittal, car le marketeur peut désormais compter sur un super-pouvoir : l’intelligence artificielle ». Et dans les faits, au-delà des craintes souvent non réellement fondées seule cette technologie va permettre aux marketeurs de répondre efficacement aux attentes de plus en plus exigeantes des consommateurs. La place de l’homme dans tout ça ? Un super‑héros chef d’orchestre aux talents super créatifs…