Motion spécial pour Günther Gheeraert, le jury du concours Take10 Imagination

Après un cursus en arts appliqués, un passage dans l’industrie du jeu vidéo et dans plusieurs agences, ce motion designer à l’univers très graphique trace sa route et collabore avec de prestigieuses marques internationales en tant que réalisateur. Il nous parle de lui, de son travail et de ce qu’il attend des participants au concours Take10 en tant que jury.

Adobe Stock : Hello Günther, pour ceux qui ne connaissent pas celui qui se cache derrière Mister Gü, peux-tu nous parler de toi et de ton univers ?

Günther : Bonjour à tous, j’ai 34 ans je suis réalisateur, photographe et motion designer basé sur Paris. Mon univers est très graphique à la base car j’ai commencé par une école d’arts appliqués puis j’ai fait un passage dans l’industrie du jeu vidéo. Ensuite j’ai travaillé en tant que motion designer puis photographe et réalisateur dans plusieurs agences. Aujourd’hui je suis indépendant et je travaille depuis plusieurs années déjà avec de prestigieuses marques internationales sur la réalisation de leurs films publicitaires aussi bien digitaux que TV.
Je dirais que j’ai construit une identité dans mes films où la poésie et la sensibilité sont omniprésents. L’être humain est une source inépuisable d’inspiration pour moi et toujours au centre de mon propos. J’aime explorer des paysages magnifiques à travers le monde, découvrir et faire découvrir aux autres des cultures et des personnes qui donnent goût au voyage.

Tu as réalisé la créa qui doit inspirer les participants au concours Take10 sur le thème Imagination. Peux-tu nous dire ce que ce mot évoque pour toi et comment tu l’as retranscrit dans ce motion design ?

L’imagination, la création, c’est la base de tout travail artistique. C’est le plus important. Ici le sujet était très différent de mes productions habituelles car j’avais un thème, une musique imposée ainsi que dix vidéos issues d’Adobe Stock. Il fallait être très inventif pour créer quelque chose avec toutes ces contraintes mais c’était un beau challenge ! J’ai essayé en tout cas de retranscrire l’état un peu hypnotique dans lequel je plonge lorsque je suis en pleine imagination.

Parle-nous de ton workflow. Quels outils utilises-tu ?

Je travaille généralement avec Premiere CC et After Effects CC principalement. Ici, j’ai aussi utilisé Illustrator pour créer les typographies à la main que j’ai ensuite animées sur After Effects avec Particular. Pour les animations, j’ai créé des loops infinies de formes que j’ai utilisées en alpha avec une combinaison d’assets vidéo. C’est très simple, mais c’est la répétition et l’association de couleurs et de formes qui fait tout.

Dans le cadre du concours, dix vidéos issues de la collection Adobe Stock sont fournies aux participants pour réaliser leur projet. Comment les as-tu combinées ?

J’ai utilisé les dix items qui formaient une combinaison assez originale. J’ai surtout utilisés ces éléments comme des combinaisons de textures, en les mixant les uns aux autres de manière très graphique. Mon idée, c’était de plonger littéralement dans ces textures pour les mettre vraiment en valeur.

Adobe Stock est intégré aux applications Creative Cloud, quel avantage y trouves-tu ?

Je n’avais jamais utilisé Adobe Stock avant, mais avec ce projet j’ai vraiment appris à l’utiliser et je trouve le système très bien fait. Je ne pense pas que je l’utiliserai beaucoup à l’avenir parce que ce que j’aime c’est justement créer mes propres images. Par contre l’idée d’être contributeur et de pouvoir proposer mes propres contenus me séduit assez je dois dire.

Une piste sonore est également fournie pour ce concours. Est-ce que ça a changé quelque chose dans ton approche ?

Évidemment ! La musique est vraiment très importante pour moi, c’est elle qui définit l’ambiance, la direction, mais aussi toute la rythmique. J’ai donc suivi à la lettre le rythme et le sens de l’œuvre de Butterscotch. Ce mélange hip-hop avec cette voix et ce flow m’ont guidé pour créer tout le film de A à Z.

Non content d’être l’inspiration de ce concours, tu en es aussi le principal jury. Dis-nous un peu ce qui va compter pour toi au moment de désigner les gagnants.

Je pense que je vais privilégier les œuvres qui vont me surprendre. Il me semble que la combinaison de vidéos est assez riche et variée pour imaginer un tas de possibilités. Soyez créatifs !

Extrait d’un film en motion design pour Kindy (2011)

Est-ce que tu aurais quelques astuces à partager avec nos lecteurs férus de motion design ?

Je dirais que le côté graphique et poétique doit primer sur ce concours. Sortez de ce qui est à la mode en ce moment et laissez-vous guider par votre propre sensibilité. Oubliez les astuces et soyez spontanés !

Et le mot de la fin, en tant que figure du motion design, quelles tendances émergent selon toi et quels développements vois-tu ?

Pour moi c’est toujours l’émotion qui prime. Depuis plusieurs années maintenant on a eu beaucoup de motion designers très techniques, très pointus. Aujourd’hui, je pense que ce qui distingue les films des autres c’est l’émotion, la petite étincelle poétique, le petit défaut qui vibre et qui met tout en relief. Comme des films, ce sont de petits chefs d’œuvres qui naissent dans le monde du motion design. C’est ce que j’aime.

Pour participer au concours et tenter de remporter des abonnements Creative Cloud et Adobe Stock, un Oculus Rift et un ordinateur Dell Alienware 13, c’est par ici !

Et pour suivre l’actu de Günther, rendez-vous sur sa chaîne Vimeo et sur Behance.