La télévision à la demande parée pour le changement
La publicité programmatique a le vent en poupe. Selon les dernières prévisions de World Federation of Advertisers (WFA), elle devrait représenter 28 % des budgets publicitaires d’ici la fin 2018, contre 17 % il y a un an seulement. eMarketer est également optimiste à ce sujet, estimant que, rien qu’aux États-Unis, plus de 65 milliards de dollars seront dépensés dans le display digital programmatique d’ici 2020.
Les raisons de cette envolée sont claires :
- Les annonceurs sont soumis à de fortes pressions pour accroître leur productivité et remplir des objectifs toujours plus ambitieux, et la publicité programmatique leur permet de cibler et d’atteindre davantage de clients à moindre coût.
- Atteindre un public large et dispersé est un processus long qu’il est de plus en plus difficile à gérer sans automatiser le marketing.
- Chaque jour, le marché se dirige un peu plus vers de nouvelles plateformes et donc, de nouveaux modèles de diffusion. La publicité programmatique s’impose comme la meilleure solution pour conserver une longueur d’avance.
- Face à l’adoption continue de nouveaux appareils par les consommateurs, la publicité programmatique simplifie le ciblage sur les différents supports et plateformes.
À ses débuts, la publicité programmatique visait essentiellement le display digital, mais le moment est venu de voir plus grand. Nous savons tous que la vidéo et la télévision demeureront des canaux efficaces, raison pour laquelle les marques s’intéressent dorénavant à la vidéo programmatique et la télévision à la demande. D’autant plus que les clients visionnent désormais leurs contenus sur un large éventail d’appareils.
La difficulté réside dans le fait que les annonceurs ont, jusqu’à présent, confié la gestion de leurs investissements vidéo publicitaire à des acheteurs tiers. Sur le papier, cela fait sens. Or, pour adresser leurs cibles incroyablement vastes, les grandes marques comme Danone et L’Oréal ont besoin d’une plateforme publicitaire sécurisée offrant à la fois l’inventaire et la couverture nécessaires.
Prenons l’exemple de la France, où le marché du programmatique s’apprête à subir une transformation majeure. Jusqu’à présent, les annonceurs et les agences devaient passer directement par les broadcasters s’ils souhaitent exploiter les données logguées des diffuseurs pour leurs campagnes de publicité vidéo. Ce qui rendait impossible l’exécution de leurs campagnes en programmatique.
Ainsi, pour paraphraser Guillaume Charles, directeur général adjoint de M6 Publicité, Métropole Télévision S.A., l’écosystème publicitaire français s’est éloigné de la vidéo programmatique, car aucune norme suffisamment solide ou sécurisée ne l’encadrait.
Les choses sont en train d’évoluer. Le 12 septembre, les régies des trois plus grands broadcasters français — France Télévisions, M6 et TF1 — ont dévoilé SYGMA Data Video Access, le premier standard technologique à conjuguer inventaire vidéo premium et données logguées. Ce projet a été réalisé en partenariat avec Adobe Advertising Cloud. Grâce à SYGMA Data Video Access, la vidéo programmatique devient une option viable et sécurisée pour les annonceurs et les agences.
Sylvia Tassan Toffola, vice-présidente de TF1 Publicité, ajoute que « l’initiative SYGMA vise à répondre à deux tendances majeures du marché, à savoir la vidéo programmatique et le ciblage de données propriétaires. Grâce à cette avancée, les trading desks ont désormais la possibilité d’accéder à un inventaire vidéo de qualité, couplé à des données first-party fiables, de manière totalement sécurisée et standardisée. »
L’absence d’inventaires vidéo publicitaire en dehors des plateformes comme YouTube est l’un des principaux obstacles auxquels les annonceurs ont été confrontés dans la gestion de leur plan média vidéo. Mais SYGMA promet de mettre tout le monde sur un pied d’égalité. Comme l’expliquait ma collègue Toccara Baker lors du salon DMEXCO, l’objectif d’Adobe est double : aider les annonceurs et les agences à diffuser du contenu pertinent, à la bonne audience tout en favorisant la transparence dans leurs dépenses publicitaires ; et garantir la sécurité des données propriétaires des diffuseurs. Notre partenariat avec France Télévisions, M6 et TF1 constitue un grand pas en avant dans ce domaine.
Grâce à un contrôle accru et à une expérience conviviale, la vidéo programmatique devrait exploser dans les années à venir, en France comme dans le reste de l’Europe. Plus important encore, l’accès direct aux données logguées permettra aux annonceurs de diffuser des contenus plus personnalisés et ciblés, afin de transmettre le bon message aux bonnes personnes, au moment opportun et dans le format adéquat. Et in fine d’offrir une expérience pertinente à leurs clients.
Pour en savoir plus sur SYGMA Data Video Access, consultez le communiqué français. Et rendez-vous sur notre site web pour plus d’informations sur nos solutions programmatiques pour les annonceurs.
Article rédigé par François-Xavier Le Ray.