Adobe Spider-Verse : Laissez parler vos sens créatifs en participant au concours Spidergram
Imaginez les nouvelles aventures de Spider-Man dans votre ville et créez une œuvre d’art directement inspirée de l’univers du super-héros.
A l’occasion du film Spider-Man™ – Into the Spider-Verse, Adobe fait équipe avec Sony Animation pour libérer votre pouvoir créatif : créez une image inspirée de l’univers de Spider-Man et imaginez ses aventures dans votre ville. Premier contributeur, Fabien Barrau, Photoshop Jedi et Responsable du studio Mikros Print, nous livre ses secrets de retoucheur et sa démarche créative.
Spider-Man n’est pas un simple Super-Héros. Chez Adobe, nous voyons en lui un homme ou une femme qui a transcendé son statut d’être humain ordinaire, certes aidé par un arachnide. Nous voyons en chaque créatif un être qui fait appel à ses sens, sa sensibilité et son imagination pour livrer son regard personnel sur le monde qui l’entoure. Les créatifs seraient-ils eux aussi dotés d’un super pouvoir ? Ce concours est l’opportunité de montrer vos talents de Super-Héros en créant une œuvre originale à partir d’une photographie de votre ville inspirée des codes Spider-Man : un travail de perspective, une dynamique de mouvement, une recherche colorimétrique qui font la spécificité de cet univers. Nous avons demandé à Fabien Barrau, Photoshop Jedi depuis 15 ans, de nous rejoindre lui-aussi dans cette aventure en dévoilant ses secrets de fabrication.
Attiré par la manipulation du réel et l’immersion de l’irréel dans le réel, Fabien partage sur son compte Instagram ses photomontages de paysages en forme d’animaux à partir d’une vue de drone, d’architecture urbaine et de voyages. Postproducteur créatif, il a créé et dirige le studio Mikros Print spécialisé dans la retouche photographique.
Adobe : Bonjour Fabien, est-ce que vous pouvez expliquer votre parcours et pourquoi vous êtes devenu retoucheur photo ?
Fabien Barrau : Je travaillais auparavant en maisons de disques et je voulais me reconvertir. La photo étant une passion depuis mon plus jeune âge, je me suis tourné vers la retouche grâce à un ami qui était lui-même retoucheur et m’a transmis le métier pendant un an. J’ai ensuite travaillé pendant 12 ans en indépendant pour des sociétés parisiennes de postproduction photo avant de créer avec Mikros la division Mikros Print. Aujourd’hui, je travaille aux côtés des équipes Mikros de la postproduction Film. C’est pour moi très enrichissant car il y a un réel partage de connaissances, avec des gens très talentueux.
Adobe : Qu’est-ce qui vous a intéressé dans ce concours ?
Fabien Barrau : Les solutions d’Adobe font partie de mon quotidien depuis très longtemps, et je suis toujours très impressionné par la qualité de la postproduction et des VFX des films dans l’univers des Super-Héros. L’idée de créer une image sur ce thème me plaisait.
Adobe : Un concours est une création sous contrainte. Comment appréhendez-vous la contrainte dans votre approche créative, à la fois professionnelle et personnelle ?
Fabien Barrau : Professionnellement, ce ne sont pas des contraintes selon moi, c’est un travail de commande et d’équipe. En tant que postproducteur, nous ne sommes pas à l’origine de l’idée créative. Nous sommes là pour apporter une plus-value à sa production. Personnellement, je publie mon travail sur Instagram et ma seule contrainte, ce sont mes gentils followers et l’envie de publier des images à la hauteur de leurs attentes. Il n’y a pas pour autant de “dictature” de l’audience. Ce serait davantage du respect pour ceux qui ont la gentillesse de suivre mon travail. J’aime beaucoup cet aspect communautaire. Je ne me pose donc pas de contrainte créative, si ce n’est celle de me renouveler.
Adobe : Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Fabien Barrau : Je fais beaucoup de recherches sur Instagram, c’est aujourd’hui la communauté Photo la plus importante et il y a des productions de très grande qualité. J’aime également beaucoup la peinture, notamment classique, pour les ambiances de lumières. Je ne suis pas admiratif d’un photographe ou un peintre en particulier, il y a aujourd’hui tellement de gens qui font des photos intéressantes. En revanche, ma base reste le photoréalisme. J’aime explorer ce qu’on peut faire avec les techniques photographiques modernes, l’association avec la 3D, la réflexion lumière, etc. Je suis moins à l’aise avec l’abstraction.
Adobe : Comment vous définissez-vous ?
Fabien Barrau : Je ne me considère pas comme un créatif au sens artiste. Je me vois davantage comme un postproducteur créatif.
Adobe : Pouvez-vous décrire votre façon de travailler ?
Fabien Barrau : Un seul mot : l’organisation. Je fais beaucoup de recherches et de mood boards qui me nourrissent créativement. Je travaille comme un documentaliste en créant des dossiers avec des images, des recherches colorimétriques, des textures. Je classe très scrupuleusement toutes ces matières. Je trouve qu’il n’y a pas mieux aujourd’hui que Bridge pour structurer son travail et ses ressources. Cette exigence sur l’organisation est une habitude issue de mon travail. Chaque image est un travail d’équipe, on se doit donc d’avoir une façon de travailler commune et une organisation stricte des éléments pour être efficaces. Cela nous fait gagner un temps considérable et apporte une disponibilité d’esprit pour l’aspect créatif.
Adobe : Photoshop ou Lightroom ?
Fabien Barrau : J’utilise donc Bridge pour l’organisation et Photoshop pour la composition, le montage et la colorimétrie. Avec le temps, j’ai créé de très nombreux scripts pour m’aider à aller plus vite, sur les plages de couleurs, la gestion du passage du 8 bits au 16 bits, le changement de profils colorimétriques. J’ai une petite télécommande à part avec des raccourcis faits maison pour lancer des courbes et des masques de fusion. Photoshop permet de voir l’évolution du travail, il y a un avant et un après que je trouve toujours très motivant. Lightroom reste pour moi un moteur de développement de RAW. Je l’utilise donc essentiellement pour cela, sachant que toutes mes productions personnelles utilisent à la base une de mes photos. Pour le concours, j’ai bien entendu fait la colorimétrie sur Lightroom en utilisant les presets fournis par Adobe. C’est d’ailleurs intéressant que tout le monde travaille à partir des mêmes presets.
Adobe : Quelles sont vos différentes étapes une fois que le projet est organisé ?
Fabien Barrau : Une fois mes éléments classés, il faut composer l’image. Selon la nature des projets, je fais des croquis sur papier pour avoir une vue précise de la place respective des éléments de ma composition, vérifier qu’ils s’accordent comme je veux. Si la composition n’est pas trop complexe, je le fais directement sur Photoshop. Ensuite, je réalise un détourage très fin des éléments. Même si les outils de détourage Photoshop sont de plus en plus efficaces, le temps passé et son application à bien détourer chaque élément sont essentiels pour faire un montage soigné. Quand je compose l’image, je classe les éléments par dossier. Cela me permet d’appliquer un masque de fusion par dossier, qui va donc s’appliquer globalement sur tous les éléments du dossier. Je peux ajouter ensuite un masque de fusion individuellement par élément. Cette double utilisation des masques donne plus de liberté créative et de finesse. Je travaille ensuite beaucoup sur les ombres car elles sont déterminantes pour rendre un montage réaliste. Le travail de chromie vient à la toute fin du montage. Je travaille sur l’association des couleurs, leur résonnance, pour créer une atmosphère, une ambiance.
Adobe : Comment qualifieriez-vous votre travail ?
Fabien Barrau : Professionnellement, les gens viennent me voir pour les montages compliqués à réaliser. Je m’attache beaucoup aux petits détails. Sur mon travail personnel, j’aime semer la confusion, mettre de l’irréel dans le réel. J’aime qu’on se dise en voyant une image que ce pourrait être réel, tout en sachant que ça ne peut pas l’être.
Adobe : Pouvez-vous expliquer vos partis-pris pour vos créations Spidergram ?
Fabien Barrau : L’objectif pour moi était d’adapter des réflexions créatives que j’avais déjà eu sur Instagram à ce contexte. Je trouvais intéressant par exemple de voir le personnage de Spiderman en-dessous, comme s’il passait au-dessus de nos têtes et qu’on levait les yeux à cet instant. Le brouillard crée une perspective différente que j’apprécie. Sur la composition avec l’Empire State Building, il y avait une approche colorimétrique avant tout. Dans le film, il y a une vraie réflexion colorimétrique, que j’ai essayé de retrouver.
Adobe : Comment avez-vous travaillé pour la composition de l’autoroute ?
Fabien Barrau : Comme toujours, avec beaucoup d’organisation. J’ai dessiné une maquette à la main pour pouvoir bien organiser le croisement des autoroutes. La forme est calquée sur le logo, mais il m’a fallu réaliser plusieurs dessins sur papier pour appréhender la vue d’ensemble. Au départ, il y a bien sûr un détourage très précis des éléments. J’utilise ensuite la fonction Déformation de la marionnette, qui est un outil très utile pour tordre une forme comme on le veut. Il faut un peu de pratique, expérimenter pour savoir où bien placer ses points de flexion, mais c’est un outil qui n’abîme pas les textures. Une fois que j’ai reproduit la forme de mon dessin, j’ajuste les ombres et les lumières à l’aide de calques de fusion. Pour finaliser, je suis passé sur Lightroom pour appliquer le preset Atlantic Avenue, que j’ai ajusté en lumière et contraste mais sans modifier la couleur.
Adobe : Comment avez-vous travaillé pour la composition de l’Empire State Building ?
Fabien Barrau : L’image de base est composée de photos personnelles du bâtiment, faites de nuit à différentes expositions et réassemblées ensuite pour avoir un bel éclairage. Si je devais donner un conseil, ce serait de réaliser un détourage à la plume très précis des bâtiments, et d’avoir une organisation efficace sous Photoshop pour bien définir ce qui est au premier plan ou au second plan. Comme à chaque fois, j’organise ensuite les éléments par dossier et j’applique un masque de fusion au groupe de calques. Sur cette photo il y a également un travail sur Lightroom, à la fois pour développer mes RAW et pour travailler la lumière et la colorimétrie. J’ai utilisé le preset Skyscraper, en retravaillant un peu les couleurs, qui sont très vives.
Adobe : Comment avez-vous travaillé pour la composition de Spiderman ?
Fabien Barrau : Cette photo reste techniquement la plus simple des trois, son intérêt est plus dans l’idée générale et l’envie de montrer Spiderman volant dans les airs avec cette vue d’en-dessous. Il y a là aussi un travail précis de détourage des bâtiments et d’utilisation des masques pour intégrer le personnage volant. Pour faire le brouillard, j’ai appliqué un calque vierge sur lequel j’ai peint un nuage blanc avec l’outil Pinceau de Photoshop. C’est ensuite un jeu sur l’opacité pour avoir cette sensation de brouillard. Le preset Lightroom utilisé est Midnight.
Adobe : Quel conseil donneriez-vous à un jeune retoucheur ou photographe ?
Fabien Barrau : Je lui conseillerais de suivre beaucoup de tutoriaux pour se former. Comme toute démarche artistique et artisanale, le temps consacré à la pratique est primordial. Ensuite, dans ma façon de travailler, l’organisation est essentielle. Elle me permet de structurer mon photomontage facilement et de me concentrer sur la partie créative plutôt que de perdre mon temps à retrouver les éléments dont j’ai besoin. Elle présente également l’avantage de pouvoir facilement revenir sur un projet pour réutiliser certains éléments dans un autre projet, c’est simple et rapide car tout est bien structuré et identifié. Cela me fait gagner du temps.
Merci Fabien.
Donnez libre court à votre créativité et participez au concours Spidergram : photographiez votre ville et créez une œuvre d’art inspirée par Spider-Man™ – Into the Spider-Verse. Laissez parler votre intuition en vous appuyant sur les presets Lightroom fournis pour le concours et les fonctions de distorsion ou de transformation de Lightroom ou Photoshop. Publiez votre création sur Instagram, Twitter, Behance en utilisant #myspiderverse et #contest et en tagguant Adobe Creative Cloud.
A la clé : un MacBook Pro, un iPad, un abonnement d’un an à Adobe Creative Cloud et une édition limitée de l’affiche du film Spider-Man™: Into The Spider-Verse !
A vos stylets !
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Images © Fabien Barrau
Participer au concours Spidergram : http://adobe.ly/2OI5Djy
Instagram : @fabienbarrau
Site web : www.fabienbarrau.com