Adobe Creative Meet Up : revivez les moments forts de cette 6ème édition
Adobe Creative Meet Up : découvrez les nouveautés annoncées lors d’Adobe Max et faites le plein d’inspiration créative.
Pour la 6ème édition des Creative Meet Up, la communauté créative s’était donnée rendez-vous le 21 novembre, à l’Elysée Montmartre et sur la chaine YouTube Adobe France. Intense, hautement créative et profondément inspirante, cette journée a permis d’assister aux démonstrations des nouveautés de Creative Cloud annoncées à Adobe MAX. Elle a également été un moment d’échange d’une grande sincérité avec 3 talents issus de la typographie du design et de la réalisation, venus parler créativité et audace.
Design, retouche photo, montage vidéo, UX design : en premier lieu, Rufus Deuchler, Stéphane Baril et Yohan Founs sont revenus sur les nouveautés de Creative Cloud axées sur quatre tendances créatives :
- La création multi-surfaces, pour pouvoir créer à partir de n’importe quel appareil ;
- La collaboration avec d’autres fonctions de l’entreprise telles que le marketing ou l’IT ;
- L’émergence de nouveaux médiums tels que la voix et la réalité augmentée ;
- L’avènement de l’Intelligence Artificielle.
Libérer le créatif des tâches fastidieuses
Selon une étude menée par le cabinet Pfeiffer, 74% des créatifs professionnels passent plus de 50% de leur temps sur des tâches répétitives et non créatives.
Les experts Adobe ont ainsi présenté les nouveautés de Creative Cloud, certaines fonctionnalités étant optimisées par Sensei, le moteur d’IA et de machine learning d’Adobe. L’ambition derrière Adobe Sensei est d’accélérer les projets et de libérer la créativité en soutenant les créatifs dans les tâches répétitives et fastidieuses :
- Adobe XD avec l’intégration du prototypage d’interfaces vocales,
- Premiere Rush CC, la nouvelle application tout-en-un pour créer ses vidéos pour les réseaux sociaux, où que l’on soit,
- Les previews de Photoshop pour iPad et de Project Gemini,
- Les innovations des applications phares Photoshop, Lightroom, Illustrator, InDesign.
Etendre les possibilités créatives
Les mobiles d’aujourd’hui sont plus performants que les ordinateurs de bureau d’hier. Il est donc indispensable de faire évoluer les outils pour permettre aux créatifs de créer à n’importe quel moment, depuis n’importe quel appareil. Stéphane Baril a ainsi fait une démonstration de Photoshop CC sur iPad et de Project Gemini. Cette nouvelle application de dessin et de peinture combine les deux méthodes, le dessin vectoriel et le dessin pixel. Disponible également sur mobile, Gemini élargit le champ créatif avec la possibilité, par exemple, de faire de la peinture à l’huile ou aquarelle de façon dynamique, avec la même réaction des matières que dans le travail traditionnel.
L’autre tendance forte est l’émergence de la réalité augmentée. Project Aero est une nouvelle application de création de réalité augmentée, conçue pour les designers et intégrée avec Photoshop et Dimension. La démonstration a permis de découvrir comment un fichier Photoshop, composé de multiples calques, pouvait être intégré virtuellement avec un support réel en donnant la possibilité d’entrer et de naviguer en 3D à travers les différents calques. Par exemple, Adidas utilise Aero pour améliorer la présentation de ses chaussures en magasin et ainsi réinventer les expériences digitales de ses clients.
Avoir l’audace de croire en soi
Avoir l’audace de croire en soi et oser : voilà sans doute ce qui réunit les trois talents qui sont venus présenter leur travail et leur parcours créatif en seconde partie de ce Creative Meet Up.
Ils œuvrent dans l’identité graphique, le design ou la réalisation, mais ils partagent cette même idée de leur art : donner libre cours à leur créativité en faisant ce qu’ils aiment faire et partager, aller au-devant des rencontres pour provoquer leur destin. Ainsi Mr Cup est un designer graphiste qui s’est taillé une solide réputation pour sa maîtrise du letterpress. Il se confie sur ce qu’il a crû être sa plus grande fragilité : il ne sait pas dessiner.
Passer de l’idée à son accomplissement
Longtemps, il a pensé qu’il ne pourrait jamais devenir un bon designer, car designer, c’était dessiner. Alors il a collectionné, les formes, les couleurs, les esquisses, qu’il numérisait comme de la matière première indispensable pour donner corps à ses créations. Passionné par l’identité graphique, Mr Cup découvre le letterpress. Une révélation : « C’est devenu ma marque de fabrique, un univers qui me correspond bien et dans lequel je me sens libre de créer », explique-t-il. Au gré des rencontres, Mr Cup peaufine son savoir-faire et crée des calendriers (l’édition 2019 est pour bientôt !), des cartes de visite, des jeux de cartes, des posters et mêmes de lettres en bois. « Comme cela ne me suffisait pas et que ma femme et ma fille sont intolérantes au gluten, j’ai créé un magazine de cuisine sans gluten, Niepi Magazine », confie-t-il.
Ne sachant toujours pas comment occuper ses nuits, il lance également Walter Magazine, consacré au design. Boulimique de travail, Mr Cup ? Son approche personnelle intrigue et séduit : il repense l’identité graphique de La Pensée Sauvage, Herbal Tea, le studio Yard VFX, de l’hôtel Excelsior, du Conservatoire André Messager ou encore des caves de vins Backyard au Canada. Témoin privilégié d’Adobe MAX depuis trois ans, il est également revenu sur cet événement en évoquant les rencontres, forcément créatives : « Je crois que c’est le plus grand salon consacré à la création. Nous vivons l’âge d’or de la créativité et ce festival permet d’assister à des conférences hallucinantes, par des talents comme Ron Howard, et de rencontrer des graphistes très talentueux. Et en même temps que MAX, se déroulait le festival international de l’imprimerie letterpress. C’était étonnant de pouvoir assister à ces deux mondes, la création avec la réalité augmentée avec Adobe et l’évolution du letterpress ». Il faut le préciser pour conclure : Mr Cup ne sait toujours pas dessiner. Et ce n’est pas grave.
Avoir le culot de croire en son talent
Flore Maquin rêve éveillée. Cette jeune graphiste a signé l’affiche du Festival de Cannes 2018… Oui, cette affiche de 30 m de long qui s’expose au regard des stars et de milliers de spectateurs, cette affiche d’un festival mythique qui reprenait une image du film tout aussi mythique qu’est Pierrot le fou de Jean-Luc Godard avec Jean Paul Belmondo et Anna Karina. Flore est donc revenue sur son parcours atypique : un BTS Tourisme, qui se transformera en une découverte du graphisme lors d’un stage, un séjour à San Francisco après avoir été refusée par les écoles publiques de graphisme. Puis, l’admission sur un coup de bluff à Sup de Pub section Graphisme. Flore fait ensuite un détour par l’Institut Lumière à Lyon, avant de devenir indépendante. « Je suis passionnée de cinéma, mais le cinéma me semblait tellement inaccessible. Je voulais ajouter une nouvelle compétence. Alors, j’ai commencé à recréer des affiches de cinéma en digital painting », explique-t-elle. Elle revisite les affiches d’Alien, Retour vers le futur, Pulp Fiction, Fight Club, et bien d’autres. Bien lui en a pris : Europa Corp, Arte, BBC Studios, Billboard, Paramount, Rockyrama, ESPN, Universal, Nikon Festival, Blackpills… son travail suscite l’enthousiasme et la reconnaissance.
Provoquer son destin
Et vint ce jour où le directeur du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, la contacte : « J’aimerais que tu réfléchisses à l’affiche du Festival de Cannes ». « Le festival de Cannes, le graal ! _C’est alors un mélange d’angoisse et de surexcitation que de travailler sur un projet aussi fou, moi, jeune graphiste de 27 ans _», explique-t-elle. Elle s’empare de cette photo iconique, fait un important travail de recherche colorimétrique, pour magnifier et moderniser cette photo sans la dénaturer. « _J’ai compris qu’il n’y avait pas d’erreur de parcours, mais juste un apprentissage. Si je n’avais pas fait ce BTS Tourisme, si je n’étais pas partie à SF, je n’en serais pas là. Je suis convaincue aujourd’hui qu’on doit tous avoir confiance, faire preuve de créativité et oser, avoir du culot, l’audace de montrer son travail et de provoquer les rencontres _», confie-t-elle.
Se libérer de son ego
Ce n’est pas Guillaume Desjardins qui la contredirait. Du haut de ses 25 ans, ce jeune réalisateur rêvait lui aussi de cinéma. Il suit ses études à l’EICAR, se voit arpenter les plateaux de tournage mais débute par les films institutionnels : « J’avais l’impression que pour faire un film, il fallait obligatoirement une équipe complète de tournage. Cela rendait tous les projets difficiles, je me posais des vraies barrières qui faisaient que mes projets n’aboutissaient pas. J’ai compris qu’il fallait se débarrasser de son ego », clame-t-il. Exit les importants moyens de production : Guillaume Desjardins se lance dans la réalisation de court-métrages, participe à des festivals, remporte plusieurs prix au 48 Hour Film Project. Il cofonde avec des amis la chaîne YouTube Les Parasites (400K followers), crée sa propre chaîne RougeVertBleu (55K followers). « Si on m’avait dit il y a quelques années que je ferai une chaîne YouTube en me mettant moi-même en scène, je n’y aurai pas cru. Mais c’est en faisant ce qui me plaisait que je travaille finalement sur des projets commerciaux qui m’intéressent », explique-t-il.
Faire ce qu’on aime et sait faire
Ses interventions sur les coulisses de la réalisation l’amènent à faire de la formation. Les courts métrages et les émissions sur Les Parasites donnent naissance à des collaborations avec la chaîne Comédie+, à la création de l’émission J-Terre diffusée sur les réseaux sociaux, etc. « Aujourd’hui, on veut aller plus loin en créant une école communautaire de cinéma, avec un plateau et tous les moyens nécessaires, où chacun pourrait se former, expérimenter, créer et partager », conclut-il.
Merci et bravo à tous ces talents d’avoir partagé avec nous leur parcours et leur approche de la création. Cette édition exceptionnelle des Adobe Creative Meet Up est à revoir, sans modération aucune, sur la chaine Adobe France :
A vous d’exprimer votre créativité !
A l’occasion du Creative Meet Up, nous vous invitons à participer au grand jeu Spidergram : photographiez votre ville et créez une œuvre d’art inspirée par Spider-Man™ – Into the Spider-Verse. Laissez parler votre intuition en vous appuyant sur les presets Lightroom fournis pour le concours et les fonctions de distorsion ou de transformation de Lightroom ou Photoshop. Publiez votre création sur Instagram, Twitter, Behance en utilisant #myspiderverse et #contest et en tagguant Adobe Creative Cloud.
Inspirez-vous en suivant les conseils de Fabien Barrau, qui dirige le studio de postproduction photo Mikros Print et livre son processus créatif à partir de 3 créations spécifiquement conçues pour ce concours. A relire ici.
A la clé : un MacBook Pro, un iPad, un abonnement d’un an à Adobe Creative Cloud et une édition limitée de l’affiche du film Spider-Man™: Into The Spider-Verse !
Découvrez le travail de :
- Mr Cup : http://www.mr-cup.com/
- Flore Maquin : https://www.flore-maquin.com/
- Guillaume Desjardins : http://guillaumedesjardins.fr/