Les vues sous-marines de Jarrod Boord au service de la sensibilisation à la protection des océans

Jarrod Boord est un réalisateur, photographe et contributeur Adobe Stock qui filme l’incroyable diversité de la vie sous-marine. Son portfolio, qui a été primé, comprend un documentaire sur l’écosystème marin de la Baie de Port Phillip et des centaines de vidéos déjà diffusées sur de nombreuses chaînes, de la BBC à National Geographic.

Nous avons demandé à Jarrod de nous parler de la réalisation de vidéos sous-marines, de ses actions de sensibilisation pour la protection des océans et de l’univers des banques d’images. Rencontre.

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Image courtesy of Jarrod Boord

Bonjour Jarrod ! Qu’est-ce qui vous plaît dans la vidéo et la photographie sous-marines ?

Je me suis installé à Ocean Grove pour vivre sur la côte. Dès que j’ai commencé à plonger ici, j’ai été impressionné par la diversité et les couleurs de l’environnement marin. Depuis, j’ai eu à cœur d’éduquer mes semblables sur ce milieu et de leur montrer, par le biais de mes films et de mes photos, pourquoi l’océan Austral est si spécial.

Tout ce que j’ai à faire, c’est entrer dans l’eau et laisser libre cours à ma créativité. Il y a tant de choses à filmer sous l’eau… L’environnement change à chaque plongée. On peut explorer tous les jours le même endroit et voir quelque chose de différent à chaque fois.

Je plonge souvent avec des phoques. Rien n’est plus exaltant que de les voir s’approcher de moi, la gueule ouverte en me montrant leurs dents. En fait, ils ne font que jouer et essayer de m’intimider. Je garde mon sang froid et j’effectue la prise de vue.

Quel est votre secret pour capturer des images sous-marines ?

À l’instar des photographes qui éclairent une scène pour raconter une histoire ou montrer une émotion sur la terre ferme, j’aime éclairer le monde sous-marin pour révéler sa vraie beauté. Dès qu’on atteint cinq mètres de profondeur, on commence à perdre la lumière et la couleur — le rouge est la première à disparaître. J’utilise des lampes sous-marines de qualité pour redonner de la couleur aux coraux, aux éponges ou à la vie marine.

J’aime également m’assurer que la caméra bouge dans la plupart des plans. Sous l’eau, nous avons la liberté de nous déplacer dans n’importe quelle direction— c’est une aise qu’on éprouve nulle part ailleurs (à moins d’être astronaute !).

Votre travail met en lumière des problèmes environnementaux tels que la pollution des océans par les déchets plastiques. Pourquoi pensez-vous qu’il est important de montrer cela ?

J’ai passé beaucoup de temps dans les océans et, au cours de ces dernières années, j’ai remarqué de plus en plus de déchets plastiques présents le long des côtes et dans l’eau. De tous les grands problèmes environnementaux dans le monde, la contamination de l’environnement marin par les plastiques est le plus facile à résoudre. Nous devons simplement être plus conscients sur la façon dont nous utilisons et éliminons les plastiques à usage unique.

De nombreuses organisations à travers le monde tentent de sensibiliser l’opinion à la problématique des déchets plastiques dans les océans, mais il leur est difficile d’obtenir des vidéos sous-marines de qualité sur cette pollution. Mon objectif est donc de filmer cela de façon cinématographique, afin que d’autres puissent utiliser mes métrages dans leurs documentaires ou vidéos promotionnelles, sans compromettre la qualité d’image.

Utilisez-vous les produits Adobe dans le cadre de votre travail ?

J’utilise systématiquement Adobe Creative Cloud dans le cadre de mon travail. Je collabore avec des créateurs d’effets spéciaux et des graphistes. Nous partageons tous un espace en ligne et dès que mon artiste After Effects modifie des fichiers dans le dossier partagé, le montage s’actualise automatiquement dans Premiere Pro. J’apprécie la simplicité de ce processus.

Vous avez dit que les banques d’images vous donnaient une motivation. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Après plusieurs années à travailler en tant que photographe, je commençais à remplir des disques durs de photos prises sans raison particulière. Je ne sortais même plus mon appareil photo de sa sacoche lorsque je voyais un superbe coucher de soleil parce que je me disais : « Encore un coucher de soleil qui finira sur un disque dur et que je ne regarderai jamais. » C’est alors que j’ai découvert les banques d’images. Elles m’ont donné une motivation pour prendre des photos et des vidéos. C’est comme si j’avais un nouveau client qui voulait toutes mes photos, tant qu’elles faisaient sens.

Quelles sont vos vidéos les plus populaires ?

Mes vidéos les plus prisées sont celles filmées sous l’eau. Je pense qu’elles ont du succès car il est coûteux et difficile de réaliser des prises de vue sous-marines de qualité professionnelle. Les acheteurs du monde entier peuvent trouver exactement ce qu’ils veulent dans les banques d’images sans avoir à demander à un réalisateur de vidéos sous-marines de se rendre quelque part, d’effectuer des plans et de revenir avec un métrage qui risque de ne pas correspondre à leur projet.

Quelles sont les principales difficultés et satisfactions que vous éprouvez à travailler pour des banques d’images ?

Je pense que le plus difficile à faire avec les banques d’images c’est de se lancer. Il faut savoir faire preuve de patience — une fois que vous avez téléchargé et ajouté des mots-clés à vos images ou vidéos, elles restent très longtemps disponibles sans que rien ne se passe. Vous devez être conscient qu’il ne s’écoule parfois qu’une heure entre le moment où vous arrêtez la voiture pour prendre une photo ou une vidéo, et celui où vous effectuez le post-traitement. Après cela, vous devez parfois attendre des années avant que cette photo ou vidéo se vende. À long terme, les 15 minutes ou l’heure que vous y avez consacré en valent largement la peine.

Il est également satisfaisant de savoir que des centaines de milliers de personnes ont vu mon travail. Je touche chaque jour une audience mondiale.

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