Images et sons : les tendances Adobe Stock de l’animation et de l’audio pour 2021
Par Brenda Milis
Alors que 2020 laissera une trace indélébile dans nos mémoires, les tendances de l‘animation et audio d’Adobe Stock pour cette nouvelle année émanent directement de notre volonté commune de faire preuve de résilience, d‘ingéniosité et de ténacité, à la fois d’un point de vue sociétal comme de l’industrie créative.
A une année meilleure, plus positive et plus gaie !
Les 3 Tendances Audio pour 2021
Cet été, nous avons lancé Adobe Stock Audio, avec une collection de morceaux de musique et de pistes audio soigneusement sélectionnée et libre de droits, développée avec l‘aide de deux grandes agences, Epidemic Sound et Jamendo. Donnant une cadence et un rythme à un contenu multimédia, la création de sons connait une hausse spectaculaire en 2020, sans aucun signe de fléchissement depuis. En d’autres termes, 2021 nous semble le moment idéal pour lancer, pour la première fois, nos prévisions sur les tendances audio.
Source de l’image : Adobe Stock /Dudarev Mikhail
Rythmes universels
Le secteur musical, comme de nombreux autres, soutient des causes d’envergure telles que la justice sociale, l’égalité et une représentation plus authentique. Kathryn Matt, Music Supervisor chez Epidemic Sound, a constaté une augmentation des demandes de pistes d’afrobeat, de reggaeton et de fusion, en particulier pour celles créées par des artistes et des musiciens ayant un lien culturel direct avec le travail qu’ils produisent. « Je pense que beaucoup d’entreprises sont bien conscientes du fait que l’appropriation [culturelle] est un phénomène répandu, et elles essaient d’éviter cela », dit Matt. « Elles recherchent l’authenticité. »
Les marques se concentrent également sur les nuances d’authenticité, déclare David Slitzky, Head of Music Development and Special Projects chez Epidemic Sound. « Tant de créateurs et de storytellers, les plus grands mais surtout les plus petits, risquent tout, en quelque sorte, à chaque nouveau morceau, affirme-t-il. Ils ne veulent pas faire de faux pas. Je pense que pour eux, avoir une sorte d’agence qui garantit l’authenticité des contenus utilisés dans leurs productions a été une grande tendance de l’année dernière. »
Cela a été une aubaine pour les musiciens internationaux, y compris ceux ayant déjà une grande carrière. Un morceau du duo malien Amadou et Mariam, qui a commencé à enregistrer de la musique dans les années 1980, a récemment été présenté dans une publicité pour Coca Cola. « Ces types de rythmes, Afrobeat, baile funk, bossa nova, sont culturellement pertinents, affirme Matt. Et, du point de vue d’un monteur vidéo, c’est génial à éditer. »
Source de l’image: Adobe Stock /Aberheide
Spectre électronique
La tendance du Spectre Electronique est résolument contemporaine et numérique, avec des morceaux d’artistes qui travaillent dans des genres à la fois typiquement électroniques et traditionnellement analogiques. « Ce qui nous impressionne toujours, c’est l’immense spectre de morceaux utilisés numériquement, déclare Slitzky. Tout est là, de l’électro-pop à la synthwave, du funk au classique.
La notion de Spectre fait référence non seulement à l’importante gamme de styles utilisée, mais également à la notion collective de ces sons qui s’adressent à un grand nombre de personnes – c’est une musique qui par exemple s’insère très bien dans une publicité à gros budget ou dans un vlog YouTube. Elle englobe également le travail de producteurs professionnels et d’amateurs qui mixent dans des studios plus petits ou « de fortune ». Le potentiel de croisement est énorme. Dans un exemple récent, l’un des titres de la très populaire Billie Eilish, qui a mis ses premiers sons produits chez elle sur Soundcloud, est la musique d’une publicité Kia.
« Ce qui ressort vraiment ici, c’est que, pour la plupart des styles de musique, vous ne pouvez pas tout faire chez vous si vous voulez une production de grande qualité, explique Slitzky. Avec la musique électronique, c’est presque exactement le contraire. C’est l’archétype de l’accessibilité. Et cela se marie parfaitement avec ce que nous voyons dans la création de contenu vidéo. Ces deux mondes continuent à s’influencer mutuellement. »
Source de l’image: Adobe Stock /Dubassy
Musiques pour podcasts
Source de l’image : Adobe Stock/Overheadproductions
Les podcasts, tout comme les services de streaming qui amplifient notre amour universel du binge watching TV, ont été de fidèles compagnons pendant les périodes de confinement. Qu’il s’agisse d’enquête criminelles ou de critiques culturelles, de séries ou d’émissions ponctuelles, les auditeurs et les créateurs de contenu continuent à rendre mainstream ce qui était autrefois un média de niche.
« Des centaines de milliers de podcasts sont désormais disponibles, déclare Tom Spota, Head of Motion and Audio chez Adobe Stock. Des millions de personnes les écoutent. Si vous regardez le marché actuellement, vous découvrirez que les contenus de podcasts sont l’objet de contrats de plusieurs millions de dollars. Les principales plateformes de streaming comme Spotify, Audible, iTunes et Amazon Music intègrent ces podcasts dans leurs services. »
De tous les défis pour la production d’un podcast, l’un des plus difficiles en particulier pour les producteurs débutants ou qui travaillent chez eux, est de trouver la bonne musique pour créer la bonne ambiance. Et, comme Spota l’a observé, sonoriser un podcast n’est pas la même chose que pour une vidéo. « Les Musiques pour Podcasts représentent les sons ou effets sonores qui rendront votre podcast si particulier, explique-t-il. Vous avez par exemple l’intro et musique de fin du podcast, vous avez votre maquette et votre fond musical, ou encore le son qui mène aux publicités. »
La musique pour les podcasts doit trouver un juste équilibre, à la fois par rapport au thème traité et du support lui-même. À titre d’exemple, Matt parle de ce qu’elle appelle le « son NPR » : « C’est une musique électronique à base de marimba, très minimale, mais avec un peu de rythme sans être trop dramatique. Et qui n’enlève rien à la voix off », explique-t-elle.
Les podcasteurs sont souvent désemparés lorsqu’il s’agit de chercher de la musique, les obstacles les plus courants étant le coût, les problématiques de licence ou simplement le temps à consacrer pour trouver les bons morceaux. Les Musiques pour Podcasts sont soigneusement labellisées selon le genre approprié (par exemple horreur, drame, comédie, etc.) et sélectionnées en fonction de leurs cas d’usage privilégié (intro ou fin). « Les utilisateurs peuvent utiliser ces éléments pour créer leurs productions », explique Spota.
4 Tendances d’animation pour 2021
Source de l’image : Adobe Stock / Flux VFX
Médias interchangeables
Vous l’avez demandé, le voici : MoGRT (templates d’animations graphiques) prendra bientôt en charge l’ajout d’images et vidéos. Faites simplement glisser, déposez, modifiez à votre guise et le tour est joué !
L’interchangeabilité des médias représente un véritable gain de temps pour les marques et utilisateurs réguliers des médias sociaux, en particulier lorsqu’il s’agit de graphismes complexes comme les révélations de logo, qui peuvent s’effectuer désormais en quelques clics. « De plus en plus de personnes partout à travers le monde deviennent des éditeurs et des créateurs vidéo, et recherchent constamment de nouveaux moyens d’améliorer la qualité de production de leur travail, affirme Spota. L’ajout de vidéos et de photos aux animations est un excellent moyen d’y parvenir. »
Spota note aussi l’émergence de mini-tendances dans le cadre plus large du remplacement de contenu par glisser-déposer pour les utilisateurs, dont beaucoup sont motivés par leur utilisation des médias sociaux. « Les éditeurs vidéo pourront créer facilement des mosaïques de photos, un mur d’images en mouvement, dit-il. C’est une mini-tendance. Des cartes de vœux numériques, des cadres photo, des révélations de logo… Ce sont tout autant de choses que vous allez pouvoir faire avec ces nouveaux templates permettant l’interchangeabilité des médias. »
Source de l’image : Adobe Stock/Daniilvolkov.
Caméra portable
Utiliser des séquences que l’on a créées soi-même ou de style « amateur » était auparavant considéré comme un faux pas (à l’exception, par exemple, des séquences de flashback et Blair Witch Project). Désormais, le contenu généré par l’utilisateur (UGC) est partout, et est adopté par les plus grands acteurs de l’industrie comme Apple et Microsoft.
Spota a remarqué cette évolution alors que la pandémie de COVID-19 forçait à la fois l’arrêt des productions dans le monde entier et engendrait un besoin urgent de diffuser des nouveaux messages. « Nous avons constaté une hausse de la demande au cours des dix derniers mois pour les contenus UGC, capturés depuis une caméra portable, observe Spota. De nombreuses marques ne diffusaient pas de contenu généré par les utilisateurs, mais maintenant et particulièrement depuis le début de la pandémie vous constatez que ces contenus sont de plus en plus utilisés. C’est très efficace dans la mesure où un public peut se reconnaître dans ce contenu. Les publicités présentent assez souvent des personnes qui vivent les mêmes expériences que le spectateur.
Le plus grand attrait de l’UGC est leur authenticité : « Vous ne pouvez pas trouver plus authentique, déclare Ramin Talaie, Video Curator chez Adobe Stock. C’est une expérience vécue par l’utilisateur qui aurait pu créer le contenu lui-même. C’est comme si vous y étiez, poursuit-il. Les marques ont dépensé énormément d’argent pour essayer de reproduire cet effet. L’authenticité du contenu généré par les utilisateurs est sans pareil. »
Les marques ont également utilisé l’UGC pour manifester leur soutien aux travailleurs dits « essentiels », par exemple le personnel soignant en première ligne de l’épidémie, et, dans le cas de Google, pour remercier le personnel enseignant via des clips montrant des parents épuisés durant le confinement. « Les marques voulaient être davantage impliquées, explique Talaie, et elles utilisaient des vidéos sur différents médias sociaux comme TikTok, YouTube, Twitter, etc. »
Dans une période de crise et, pour beaucoup, d’isolement, les images prises par caméra portable donnent une impression de « bienvenue à la maison » pour leur public. « Beaucoup de gens se sentent seuls, explique Spota, et en utilisant du contenu UGC capturé sur des appareils portables, par des gens ordinaires… cela aide à rassembler les gens ».
Plutôt que de considérer l’utilisation de l’UGC comme un palliatif temporaire, les marques et les sociétés de production ont compris l’impact positif sur les spectateurs. « Cela ne va pas disparaître, affirme Talaie. L’idée que nous pouvons tous créer et diffuser du contenu qui s’inscrit dans un mouvement plus global, par exemple ceux de lutte pour davantage de justice sociale comme Black Lives Matter, va perdurer. Les marques l’utilisent pour s’adresser à leur communauté. Et cette année, elles ont ainsi pu affirmer leur position quant à ces défis de justice sociale. »
Source de l’image : Adobe Stock/Ukramedia.com.
Transitions transformatives
Les transitions sont courtes, mais percutantes ; quand elles sont bien faites, elles viennent renforcer l’impact de chaque annonce publicitaire, bande-annonce, présentation ou vidéo. Une transition dynamique sur la marque attire l’attention du public ou, comme le dit Spota, « pousse le spectateur à accorder plus d’attention ».
Les mécanismes d’une bonne transition transformative varient, mais leur objectif reste le même : la cohésion de la marque et la projection rapide et intelligente de son message. Cela peut être une animation de logo soigneusement adaptée : le traitement de la bande rouge développé pour Netflix, par exemple, ou simplement l’utilisation du modèle de couleurs d’une marque, comme Rahmin l’a noté dans un récent clip pour la plateforme de rencontre en ligne eHarmony.
« Ces petites touches transforment le message », affirme-t-il. Elles aident les marques à délivrer le message qu’elles souhaitent, en le personnalisant selon leurs propres besoins. C’est quelque chose que vous voyez partout, dans chaque teaser, chaque séquence de crédits. »
Source de l’image : Adobe Stock / RocknRoller Studios.
Dégradé
De même qu’une bonne transition, l’impact d’un bon dégradé est étonnamment assez profond. Les dégradés ont longtemps été populaires pour leur beauté indéniable, et nous avons besoin d’eux, surtout après cette année 2020. La beauté de la couleur fluide, en mouvement est un soulagement visuel bienvenu. « La psychologie des couleurs entre en jeu, ici, dit Spota. Les dégradés peuvent être utilisés comme effet apaisant, avec des couleurs claires et pastel.Vous pouvez aussi utiliser des dégradés qui inspirent l’audace et l’énergie. »
Les marques intègrent des dégradés dans leurs gammes de produits, par exemple pour de petites retouches comme l’actualisation d’icônes (voir : Facebook Messenger), mais aussi de manière plus visible. Apple, par exemple, a récemment passé commande auprès de l’artiste de sculpture lumineuse Craig Dortey pour créer un nouvel ensemble d’arrière-plans d’iPhone dans son style éthéré, qui repose fortement sur l’utilisation de dégradés.
Ces dégradés sont également très présents sur les médias sociaux. De par une utilisation particulièrement intelligente pour par exemple souligner certaines émotions, Facebook et Instagram offrent aux utilisateurs toute une gamme d’arrière-plans utilisables pour assortir au mieux le contenu des publications et stories.
Mais les dégradés peuvent aussi briller d’eux-mêmes ou être au cœur d’une expérience visuelle. Spota note le look audacieux mais rêveur utilisé dans le récent concert virtuel du rappeur Travis Scott en collaboration avec Fortnite, ce qui lui a été signalé par Brenda Milis, directrice de Creative and Consumer Insights chez Adobe Stock. « La vidéo créait ce monde incroyable et magnifique », explique Spota.
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