Romain Penchenat : « Le carnet est un outil élégant, simple et pratique »
Romain Penchenat est un jeune créatif passionné par les interfaces et les systèmes interactifs. Très actif, Romain, qui est toujours étudiant à Hetic, a un podcast dédié au design
Comment t’es venue cette passion pour le design ?
Ma passion pour le design n’a pas commencé directement dans le design. Elle est d’abord arrivée par le Web. Quand j’étais encore au collège, j’ai réalisé un premier stage dans une agence web qui faisait des sites et des applications Android, ce qui m’a permis de découvrir le monde du Web avec ces quelques petits jours en entreprise. A la fin de ce stage j’ai cherché sur Internet comment apprendre à développer, à coder, à créer son site Internet. Ce qui m’intéressait au départ, c’était vraiment l’aspect de créer quelque chose d’unique, de transformer mes idées en quelque chose avec laquelle on puisse interagir, avec laquelle on puisse s’amuser.
J’ai alors commencé à créer des petits sites web dans ma chambre pour découvrir la création numérique. Et puis au fur et à mesure, bien sûr, tu t’aperçois qu’il y a une problématique qui revient souvent : ton site n’est pas beau et il n’est pas pratique. C’est en partant de ce constat que je me suis sérieusement penché sur le design numérique, les interfaces et les interactions. J’ai donc commencé à me former en autodidacte. D’ailleurs, c’est avec Adobe XD que j’ai débuté mes premiers projets de design d’interfaces. Et puis j’ai intégré l’école Hetic, où je suis actuellement en troisième année.
Tu fais partie de la génération presque 100% numérique, pourquoi le recours au papier et au crayon ?
C’est vrai, étant un « Millénial » j’aurais pu passer au tout numérique, d’autant que je n’ai pas spécialement des talents de dessinateur. En fait, ce n’est vraiment pas quelque chose qui m’était prédestiné. Mais quand j’ai découvert le design j’ai très rapidement accroché avec les carnets, les crayons, les stylos. Tout simplement parce que c’est l’espace où il y a le moins de contraintes et où il y a le plus de place pour l’imagination. On n’a pas besoin d’avoir une formation énorme, de connaître tous les petits outils logiciels pour exprimer ses idées, même les plus folles. J’aime beaucoup travailler et réfléchir sur des expériences immersives. Avec les logiciels c’est tout de suite technique, et ils sont parfois compliqué à prendre en main, alors que là, avec le crayon, on peut en quelques secondes imaginer l’expérience. On peut visualiser rapidement ses idées sans perdre de temps, et surtout sans les perdre lorsqu’elles vous viennent. Ça permet aussi d’exprimer les idées les plus folles, les plus d’ambitieuses, même si on n’a pas encore toutes les compétences qui permettront de la réaliser. Le carnet est un outil élégant, simple et accessible à tous, sans faille et pratique. Or j’aime beaucoup ce qui est pratique.
Est-ce que cette expérience te donne envie d’aller plus loin dans le dessin ?
C’est en effet quelque chose qui me travaille en ce moment. Comme je l’ai expliqué, ce n’est pas du tout mon univers donc c’est un vrai challenge. Je me suis lancé il y a peu dans la création d’illustrations de personnages. C’est encore assez simple mais c’est une orientation vers laquelle je veux aller. Je me suis lancé dans ce projet pour découvrir cette nouvelle compétence, pour devenir aussi un petit peu plus créatif et un petit peu plus ouvert d’esprit. Et finalement mieux comprendre les créations qui m’entourent et que j’admire.