La pandémie modifie notre rapport au temps. Décryptage avec une nouvelle étude Adobe Document Cloud

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L’année écoulée nous a obligés à réévaluer ce qui est important, ce qui ne l’est pas et ce à quoi nous aspirons. Beaucoup d’entre nous aspirons à avoir plus de temps.

Partout dans le monde, de plus en plus de gens se sentent stressés, sous pression voire victimes de burn out. Le télétravail, bien que rendant nos journées plus flexibles, nous a également imposé d’être toujours sur le guet. Pour beaucoup, la frontière entre vie professionnelle et vie privée a complètement disparu.

Alors que nous entrons dans une nouvelle ère de travail hybride, Adobe a interrogé 5 000 personnes (salariés d’entreprises et dirigeants de PME) répartis dans sept régions du monde -États-Unis, Angleterre, Japon, Australie, Nouvelle Zélande, Allemagne et France- pour déterminer où la pression est la plus forte et de quelles façons leur vie professionnelle et leur vie privée ont été impactées. Les réponses révèlent à quel point notre rapport au temps est en train d’être modifié.

Quand le télétravail empiète sur le temps personnel

Dans les premiers temps, la question de savoir par quoi les heures de transport quotidiennes allaient être remplacées était plutôt séduisante. Malheureusement, pour beaucoup, ce temps « libre » s’est tout simplement transformé en heures de travail supplémentaires.

Selon notre étude, 49 % des salariés d’entreprises et 56 % des dirigeants de PME indiquent qu’ils travaillent désormais au-delà de ce qu’ils souhaiteraient. De fait, les salariés effectuent en moyenne 44,9 heures par semaine et les dirigeants de PME 45,1 heures, soit plus que la durée hebdomadaire moyenne.

À cet allongement du travail s’ajoute la pression accrue d’être joignable à tout moment, y compris une fois la journée finie. Près de la moitié des salariés d’entreprises et trois dirigeants de PME sur cinq se sentent obligés de répondre aux e-mails et aux demandes des clients en dehors de leurs horaires de travail.

Un cocktail propice à l’épuisement professionnel

Phénomène déjà bien présent avant la pandémie, le burn out (ou épuisement professionnel) n’a pas vraiment connu de déclin depuis l’an passé. Plus d’un tiers des dirigeants de PME nous ont en effet confié avoir dû gérer un manque de personnel dû à des cas de burn out, du fait d’une pression au travail accrue dans le contexte pandémique.

Un stress qui s’invite à la maison. En essayant de maintenir leurs activités à flot, les dirigeants issus des minorités (64 %), les femmes chefs d’entreprise (54 %) et les dirigeants de commerces essentiels* (60 %) ont ressenti un niveau de stress plus important dans leur vie privée.

« En tant que mère, je répartis mon travail en centaines de micro-tâches plutôt que dans la plage horaire classique du bureau. Y compris le soir et le week-end », explique une dirigeante de PME.

Résultat : les dirigeants issus des minorités (55 %) et des commerces essentiels (51 %) disent perdre la passion qui les animaient à la création de leur activité. Près de la moitié des dirigeants de commerces essentiels avouent qu’ils vendraient demain s’ils le pouvaient.

La génération Z, protagoniste d’une vague de démissions

Les résultats de notre étude révèlent aussi que les démissions sont en hausse. Sans surprise quand on observe que plus de quatre millions d’Américains ont quitté leur emploi rien qu’au mois d’avril (un chiffre record selon le ministère du Travail).

Malheureusement, tout indique que la tendance va se poursuivre. Par exemple, 35 % des salariés d’entreprises prévoient de changer de travail dans les 12 mois qui viennent. Parmi eux, 61 % expliquent que leur seul objectif est de pouvoir mieux décider de leurs horaires.

Ce pourcentage est encore bien plus fort chez les jeunes actifs. Malgré une faible ancienneté dans l’entreprise, plus de 50 % des jeunes de la génération Z interrogés envisagent de trouver un nouveau travail d’ici 12 mois. Cette génération est également la moins satisfaite de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (56 %) et de leur emploi en général (59 %). Enfin, c’est elle qui souffre le plus de devoir travailler pendant « les heures de bureau » (62 %), alors qu’un quart de ces jeunes expliquent mieux travailler en dehors du traditionnel 9 h-17 h.

La technologie au service des actifs

Si les forces motrices derrière ces tendances sont variées et complexes et ne peuvent se réduire qu’à l’unique effet de la pandémie, un fait ressort clairement de notre étude : les actifs comptent de plus en plus sur la technologie pour gagner en rapidité et en efficacité.

Ce fait s’observe surtout pour les tâches redondantes et exigeant peu d’efforts, comme la gestion des fichiers, des formulaires, des contrats, des paiements et des factures. Un tiers du temps de travail hebdomadaire est consacré à ces tâches répétitives. Pour 86 % des salariés d’entreprises et 83 % des dirigeants de PME, ces tâches nuisent à l’efficacité de leur travail. En fait, 91 % des personnes interrogées se disent intéressées par des outils susceptibles d’améliorer l’efficacité de ce genre de tâches ou processus, à l’image d’Adobe Acrobat et d’Adobe Sign.

Dans les organisations où les employés devront collaborer depuis différents endroits et à distance, des outils simples d’utilisation, l’IA et l’automatisation seront indispensables pour retenir et attirer les talents. En ce sens, notre étude révèle que 50 % des salariés d’entreprises seraient même prêts à changer de travail s’ils avaient accès à des outils plus performants leur permettant d’être plus efficaces dans leur travail.

Et que feraient-ils du temps gagné grâce à des outils plus performants ? La moitié de ceux que nous avons interrogés ont indiqué qu’ils le consacreraient à leur passion et à leur développement personnel. Du temps bien investi, donc.

Pour en savoir plus, téléchargez le rapport complet d’Adobe « Future of Time ».

*Les commerces essentiels sont les entreprises ayant fourni des produits ou des services dits de première nécessité, dont les commerces alimentaires, les prestataires de services de santé et d’urgence, pendant la pandémie de Covid-19.